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La Suisse doit rester ouverte!

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L’initiative populaire «Pas de Suisse à 10 millions!» dénonce une «immigration démesurée» dans notre pays. Ce texte fait peser une menace sur la main-d'œuvre étrangère dont la Suisse a besoin et sur la libre circulation des personnes avec l'Union européenne. Elle doit être combattue. 

On a beaucoup parlé des Bilatérales III ces derniers mois. Ce sujet central pour l'économie a quelque peu occulté l'initiative populaire «Pas de Suisse à 10 millions! (initiative pour la durabilité)» lancée par l'UDC, qui vise à plafonner la population de notre pays à 10 millions d'ici à 2050. Des mesures devraient être prises dès que la population dépasse les 9,5 millions.  

Ce texte va être discuté par le Conseil des Etats pendant la session parlementaire qui s'ouvrira lundi à Berne. Le peuple et les cantons pourraient voter sur cet objet l'été prochain, soit avant de se prononcer sur les accords bilatéraux. C'est l'occasion de faire le point sur un projet dont l'application entraînerait des conséquences désastreuses pour l'économie. Si le seuil d'habitants prescrit venait à être dépassé, l'accord sur la libre circulation des personnes avec l'Union européenne devrait être dénoncé, privant ainsi nos entreprises d'une main-d'œuvre étrangère qualifiée indispensable.  

Un non-sens économique 

Vouloir inscrire un plafonnement strict de la population dans la Constitution est un non-sens économique pour la simple raison que le nombre de travailleurs indigènes diminue et que celui des personnes âgées augmente. Selon les calculs de l’Union patronale suisse (UPS) révélés lundi lors d'un point de presse, dans dix ans il manquera près de 300'000 actifs sur le marché de l’emploi. C'est dire si la Suisse restera tributaire de l’immigration à l’avenir! A cette même occasion, le démographe Philippe Wanner a expliqué que «dès 2050, la population helvétique va diminuer et entrera dans une phase de décroissance. De ce qu’on a pu observer dans certains pays d’Europe de l’Est, c’est une situation plus difficile à gérer.» Il a ajouté que les deux tiers des immigrants sont hautement qualifiés, soit une population que les employeurs recherchent. 

En septembre dernier, le Conseil national a largement recommandé le rejet de l'initiative populaire UDC sans lui opposer de contre-projet. Plus de cent orateurs se sont exprimés lors de ce débat qui s'est étalé sur deux jours. Début novembre, la Commission des institutions politiques du Conseil des États (CIP-E) a décidé, par 8 voix contre 3 et 2 abstentions, de la rejeter. Aux yeux de la commission, un contre-projet direct n’apporterait aucune valeur ajoutée et enverrait un mauvais signal. La CIP-E considère que les défis liés à l’immigration et à la croissance démographique doivent être relevés par d’autres mesures. Les Etats devraient suivre cette même logique. 

Convaincre le plus grand nombre 

Un sondage réalisé par l’Institut Sotomo en août dernier montre que 48% des participants sont favorables ou plutôt favorables à une telle limitation, 45% y répondent non ou plutôt non et 7% se disent indécis. Tout indique que le résultat sera serré. L’immigration suscite des inquiétudes au sein d’une partie de la population qu’il faut prendre au sérieux. Mais au lieu de s’attaquer aux vraies difficultés et de chercher des solutions concrètes, cette initiative crée une cascade de nouveaux problèmes. La CVCI va s'employer à convaincre le plus grand nombre que ce texte menace la prospérité et le développement économique de notre pays, et qu'il représente aussi un risque pour la voie bilatérale avec l’UE. Car c'est une évidence: la Suisse doit rester ouverte! 

Written by:

Philippe Miauton

Directeur de la CVCI

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Fanny Oberson Gross

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