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Compétitivité des administrations: le fisc vaudois peut mieux faire

    
Le canton de Vaud perd à nouveau un rang dans le classement bisannuel sur la compétitivité des administrations cantonales réalisé par l'institut M.I.S Trend pour les Chambres de commerce latines. Alors qu'il pointait deuxième en 2009, puis troisième en 2011, il rétrograde à la 4e place, derrière le Tessin, Fribourg et le Valais. Sa note générale est toutefois stable par rapport au dernier pointage, à 6,7 sur 10, ce qui signifie qu'il n'y a pas détérioration de la qualité de l'administration. Dans certains domaines, on constate même de sérieux progrès. C'est notamment le cas sur le front de la formation professionnelle, où les entreprises sondées font état d'une bien meilleure disponibilité et serviabilité de la part de leurs répondants. Il n'empêche. Cette stabilité globale est-elle vraiment un motif de satisfaction ? A 6,7 sur 10, on peut aspirer à mieux. L'administration fiscale en outre demeure clairement décevante. Plus d'une entreprise interrogée sur deux (55 %) se déclare insatisfaite par la disponibilité des interlocuteurs. Quatre sur dix se plaignent d'un manque d'efficacité dans les prises de décision, 36 % déplorent une orientation client déficiente, 33 % dénoncent des excès de procédures, 25 % des excès de formalisme. Enfin, 19 % estiment que la qualité des informations dispensées n'est pas suffisante. Très concrètement, au quotidien, cela signifie que les entreprises ne savent souvent pas quels documents elles doivent envoyer. Et lorsqu'elles font parvenir le mauvais document, le fisc prend trop de temps à faire part de cette erreur. Pas moins de 39 % des entreprises vaudoises disent que ces informations ne sont pas assez rapidement disponibles. Ces mêmes problèmes de lenteur s'observent en cas de contestations et de réclamations de la part des sociétés. 
Il y a donc un gros potentiel d'amélioration aux Impôts. Une chose est toutefois sûre, ce ne sont pas les employés qui sont en cause. Notre enquête révèle en effet que leur amabilité, leur serviabilité et leurs compétences ne sont que rarement critiquées. A bien observer les résultats de ce sondage, le problème est donc probablement à chercher au niveau de la culture de ce service de l'Etat. Les entreprises sont encore trop souvent abordées sous leur seul statut de "sujets fiscaux" alors qu'elles aspirent, à juste raison, à être considérées comme des clientes. 
Rappelons que notre canton chapeaute l'une des administrations parmi les plus imposantes de Suisse. Ce secteur regroupe à lui seul près de 30 % du total des emplois dans le canton et pèse pour 22,6 % dans la valeur ajoutée (le produit intérieur brut – PIB), montrait une étude publiée l'an dernier sous l'égide de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie, de la Chambre vaudoise immobilière et de la Fédération patronale vaudoise. C'est un peu plus qu'à Genève, où la fonction publique représente 21,5 % de l'économie, et nettement plus qu'à Zurich, où l'administration ne pèse que 15,7 % du PIB. Ce ne sont plus ici des sondages, mais des données statistiques réelles. Elles permettent de conclure que Vaud a incontestablement les moyens de mieux tenir compte des attentes de ses administrés.
Claudine Amstein, directrice CVCI
(Pour LeJournal CVCI n° 38 - Avril 2013)
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Romaine Nidegger

Responsable du dossier Relations extérieures