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Les entreprises vaudoises tiennent le cap

    
Malgré la dégradation de la conjoncture internationale, les entreprises vaudoises tiennent le cap. Elles annoncent une stabilisation à la hausse de leurs affaires, résultat parfaitement en phase avec les prévisions faites lors de notre enquête de printemps. La situation devrait demeurer stable au cours des prochains mois, avant de légèrement fléchir à partir du printemps 2015.

Côté effectifs, la tendance est en revanche inverse à celle de la marche des affaires. Alors que seuls 8% de nos membres envisageaient une baisse du nombre de leurs collaborateurs en mars, 15 % d'entre eux ont été contraints de réduire leur effectif courant 2014. La situation en matière d'emploi devrait globalement rester stable l'année prochaine, mais légèrement se dégrader dans le secteur industriel.


Conjoncture Au printemps passé, 38 % des membres CVCI anticipaient une année 2014 bonne à excellente. Six mois plus tard, cette appréciation est confirmée par 40 % d'entre eux, alors que la marche des affaires s'avère mauvaise à très mauvaise pour 14 % des entreprises. Par secteur, les résultats suivent la même tendance à la hausse, tant dans l'industrie que dans les services; la progression est cependant plus marquée pour les branches industrielles. La situation devrait rester stable au cours des mois à venir, avant de légèrement fléchir à partir du 2e trimestre 2015.

Salaires

Les augmentations de salaire réellement accordées au début de 2014 ont été légèrement inférieures à celles prévues à l'automne 2013 (1,2 % contre 1,3 %). Comme l'an dernier, les hausses ont été un peu plus élevées dans l’industrie (1,3 %) que dans les services (1,1 %). En outre, 66 % des entreprises ont accordé un 13e salaire et 49 % des primes ou gratifications à fin 2013.
Pour 2015, près de 6 entreprises sur 10 envisagent d'accorder des augmentations de salaires égales ou supérieures à 1 %. Alors qu'elles n'étaient que 1 % à ne prévoir aucune hausse l'an dernier, cette proportion a grimpé à un tiers cette année.
L'augmentation moyenne des salaires prévue pour 2015, pondérée selon la taille des entreprises, s'élève à 1,2 %, soit nettement en dessus du renchérissement annuel moyen qui devrait se situer à 0,4 % selon l'OFS.

Effectifs du personnel

Au cours de l'année écoulée, 24 % des entreprises ont augmenté leurs effectifs, alors que 15 % d'entre elles ont été contraintes de les réduire. La situation en matière d'emploi ne devrait que peu évoluer au cours des prochains mois; la proportion des entreprises qui envisagent augmenter leurs effectifs diminue de 8 points pour s'établir à 16 %, mais la proportion de celles qui entendent les réduire chute également de 9 points à 6 %.

Investissements

Les investissements vont être revus à la baisse pour la 4e année consécutive. La part des entreprises qui envisagent d'investir en 2015 diminue à 33 %, contre 35 % en 2014. Cette baisse est essentiellement due au secteur des services (baisse de 31 % à 26%), alors que la situation s'inverse heureusement dans l'industrie (hausse de 46 % à 49 %), après trois années de recul.

Main d'œuvre

Suite à la votation du 9 février sur l'immigration de masse, un tiers de membres CVCI craignent d'avoir plus de difficulté à l'avenir à recruter de la main-d'œuvre en provenance de l'Union européenne. La raison principale évoquée (54 %) est le manque de garanties à obtenir un permis de travail pour ces collaborateurs, tandis que la complexité des démarches d'autorisation est citée par 40 % des répondants.
En outre, en cas de restriction de la possibilité d'engager de la main-d'œuvre étrangère, la moitié des entreprises pensent augmenter la formation du personnel indigène, 30 % craignent devoir renoncer à des projets de développement et 21 % envisagent sous-traiter à l'étranger. Point rassurant, la délocalisation à l'étranger n'est citée que par 8 % des répondants.
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Contact

Patrick Zurn

Responsable économique