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PIB vaudois: la croissance ralentit dans un environnement difficile

    

Communiqué de presse - L’économie vaudoise subit les effets de la dégradation de la conjoncture mondiale. Si son produit intérieur brut (PIB) devrait continuer d’augmenter cette année et l’an prochain, les prévisions ont été sensiblement revues à la baisse. Ainsi, le PIB vaudois est attendu en hausse de 2,5% cette année et de 1,4% l’an prochain, selon les dernières valeurs du CREA, publiées par la BCV, l’État de Vaud et la CVCI. Et ce, alors que les prévisions publiées en juillet tablaient sur des hausses de respectivement 2,8% et 2,5%. Le degré d’incertitude est élevé en raison notamment des tensions géopolitiques, de la hausse des prix et des taux d’intérêt, du ralentissement de l’économie mondiale ainsi que de la crise énergétique qui touche de nombreux pays.

Le Fonds monétaire international (FMI) a de nouveau abaissé ses prévisions la semaine dernière. Si son estimation de croissance de l’économie mondiale n’a pas évolué pour 2022 (+3,2%), elle est plus basse pour 2023 (+2,7%) que dans les Perspectives de l’économie mondiale de juillet (+2,9%). Par rapport à ses prévisions de janvier, la révision à la baisse est très sensible: au début de l’année, le FMI attendait encore une croissance mondiale de 4,4% cette année et de 3,8% l’an prochain. Les prévisions pour le canton de Vaud ont évolué dans la même direction: en janvier, elles portaient encore sur une croissance de 3,6% en 2022 et de 1,9% l’an prochain, soit respectivement un point et un demi-point de pourcentage de plus qu’actuellement. Il en va de même sur le plan national: le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) table sur un PIB suisse en hausse de 2,0% en 2022 et de 1,1% en 2023, alors qu’il était encore question de progressions de respectivement 3,0% et 2,0% en janvier.

Ces révisions à la baisse s’expliquent par un contexte mondial perturbé. La guerre en Ukraine, les sanctions contre la Russie ainsi que la hausse des prix des matières premières et de l’énergie ont exacerbé plusieurs déséquilibres déjà présents. L’inflation a fait un retour en force, les taux d’intérêt sont remontés et les banques centrales ont commencé à resserrer drastiquement leur politique monétaire. En Suisse, la hausse des prix s’est inscrite en septembre à 3,3% en rythme annuel. Grâce à la force du franc, le renchérissement est cependant moins fort que dans la zone euro (+10,0% en septembre) ou aux États-Unis (+8,2%). La Banque nationale suisse a toutefois commencé à remonter rapidement son taux directeur, qui est revenu en territoire positif: en quelques mois, il est passé de -0,75% à 0,50%.

Le degré d’incertitude est élevé. De nombreux pays, dont la Suisse, font face au risque de pénurie d’énergie en hiver. De plus, la pandémie de COVID-19 n’est pas terminée, comme le montrent la remontée des contaminations en Europe ou les confinements localisés en Chine, et les chaînes d’approvisionnement restent perturbées. En ce qui concerne la Suisse, d’autres facteurs de risque résident dans une possible poursuite de l’appréciation du franc, dans l’incertitude liée aux relations avec l’Union européenne ou dans la mise en œuvre d’un impôt minimum mondial.

Au niveau des branches, après un rebond largement partagé en 2021, la reprise devrait se poursuivre pour la majorité d’entre elles. La chimie-pharma, les services publics et parapublics ainsi que les transports et les communications devraient afficher une forte croissance (plus de 2%) cette année et l’an prochain. L’hôtellerie-restauration est dans la même situation, ce qui reflète un rattrapage après un effondrement de l’activité en 2020. Dans les services financiers, une croissance modérée (de 0,5% à 2%) est attendue en 2022 et 2023. Pour le commerce, une hausse modérée de l’activité cette année pourrait être suivie d’une forte progression l’an prochain.

La construction pourrait connaître un repli de l’activité, fort en 2022 (au-delà de ‑2%) et modéré en 2023 (entre ‑0,5% et ‑2%). Dans l’industrie des machines et l’horlogerie, après une forte croissance cette année, un fort repli est possible l’an prochain. Un ralentissement est également attendu dans les activités immobilières et les services aux entreprises, avec une croissance modérée en 2022 et une stagnation (évolution entre ‑0,5% et 0,5%) en 2023.

Quatre publications par an

Le PIB est un indicateur essentiel pour évaluer le dynamisme d’une économie. Le PIB vaudois est publié depuis 2009. Pour garantir un calcul rigoureux et transparent, la BCV, l’État de Vaud, représenté par le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation et Statistique Vaud, ainsi que la CVCI ont mandaté l’Institut CREA d’économie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne. La méthodologie du CREA intègre notamment les estimations des PIB cantonaux de l’Office fédéral de la statistique. Depuis janvier 2019, les données sont corrigées des effets des grandes manifestations sportives internationales.

Le PIB vaudois est publié quatre fois par an (prochaine parution: janvier 2023). Responsables de l’économie privée et décideurs politiques disposent ainsi en tout temps de données et de prévisions à jour, afin de pouvoir mieux préparer leurs décisions et piloter leurs projets.

Communiqué de presse

Les résultats en chiffres


Contacts:

BCV, Observatoire BCV de l’économie vaudoise:
Jean-Pascal Baechler, conseiller économique
021 212 22 51,
jean-pascal.baechler@bcv.ch

État de Vaud, Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI):
Raphaël Conz, responsable de l'Unité Entreprises
021 316 58 23,
raphael.conz@vd.ch

État de Vaud, Statistique Vaud (StatVD):
Claudio Bologna, chef de projet - Section registre
021 316 29 51,
claudio.bologna@vd.ch

Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI):
Patrick Zurn, responsable économique
021 613 36 83,
patrick.zurn@cvci.ch

CREA – Institut d'économie appliquée:
Claudio Sfreddo, chef de projet (pour la méthodologie)
078 880 91 95,
cs@sfreddo.ch