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La pandémie de coronavirus fait chuter le PIB vaudois de 5,5%

    

Communiqué de presse - L’économie vaudoise n’échappe pas aux conséquences de la pandémie de coronavirus. Alors qu’il était question en janvier d’une croissance de 1,7% cette année, le produit intérieur brut (PIB) vaudois est maintenant attendu en baisse de 5,5%, selon les dernières prévisions du CREA publiées par la BCV, l’État de Vaud et la CVCI. L’économie du canton pourrait se remettre l’an prochain en partie de cette forte récession, avec une croissance de 3,5%. À l’heure actuelle, les prévisions doivent être considérées avec prudence en raison du nombre élevé d’inconnues, notamment l’évolution de la pandémie au cours des prochains mois.

La pandémie de Covid-19 a provoqué une crise planétaire qui se traduira par une récession mondiale cette année, de 3,0% selon les prévisions d’avril du Fonds monétaire international (FMI). Aucun pays industrialisé n’échappera à une contraction de son PIB; seules certaines économies émergentes pourraient afficher une croissance positive, mais ralentie. Selon le FMI, cette récession, vraisemblablement la pire depuis la Grande dépression des années 1930, pourrait être suivie d’une reprise l’an prochain. Mais revenir au niveau d’avant la pandémie sera long et le risque d’une aggravation de la crise est bien présent, par exemple si les mesures de confinement devaient se prolonger.

La Suisse et le canton n’échappent pas à cette crise. Parce qu’ils sont eux-mêmes touchés par l’épidémie et appliquent des mesures – allégées ces dernières semaines – qui ralentissent sa propagation, mais freinent fortement l’économie. Mais aussi parce qu’ils sont fortement tournés vers les ventes à l’étranger, alors que le commerce mondial a été considérablement perturbé: ainsi, les exportations vaudoises ont reculé de 13,5% au premier trimestre. La Confédération, les cantons, dont celui de Vaud, et certains acteurs privés ont pris des mesures extraordinaires pour atténuer le choc subi par les entreprises ainsi que par leurs collaboratrices et collaborateurs: indemnités de réduction d’horaire de travail, crédits d’urgence ou aménagements pour des loyers ou des crédits.

Malgré cela, le choc est sévère. En avril, près de 150 000 personnes étaient inscrites au chômage partiel dans le canton, tandis que le nombre de sans-emploi y a augmenté de 44,7% en rythme annuel. Sur le plan suisse, le climat de consommation a chuté à son plus bas historique. À l’exception de la chimie-pharma, toutes les branches sont dans le rouge et contribuent à la baisse de 5,5% du PIB attendue en 2020. Le scénario actuel est celui d’une lente reprise au second semestre, ralentie toutefois par les mesures de précaution en place pour freiner la propagation du virus et par la retenue des consommateurs en raison de la dégradation du marché de l’emploi.

La poursuite de cette lente reprise devrait se traduire en 2021 par un retour de la croissance et une hausse du PIB vaudois de 3,5%, à laquelle la plupart des branches devraient contribuer. Par rapport à l’ensemble de la Suisse, le canton pourrait ainsi se montrer plus résistant: sur le plan national, la baisse du PIB est ainsi attendue cette année à 6,7% par le Secrétariat d’État à l’économie; malgré un rebond plus marqué l’an prochain (5,2%), la Suisse mettrait également plus de temps que le canton à retrouver son niveau d’avant-crise.

Ces prévisions doivent cependant être considérées avec prudence, tant le degré d’incertitude est élevé. La pandémie de Covid-19 a fait passer au second plan les facteurs d’incertitude qui prédominaient auparavant, comme les tensions entre la Chine et les États-Unis, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), une possible appréciation du franc en tant que valeur refuge ou une certaine incertitude dans l’évolution des relations de la Suisse avec l’UE. Il reste que l’évolution de l’épidémie – et celle des mesures de précaution nécessaires – est, à ce stade, difficile à anticiper. De plus, cette incertitude ne concerne pas que la Suisse, mais aussi ses principaux partenaires commerciaux.

Communiqué de presse

Les résultats en chiffres 

Quatre publications par an

Le PIB est un indicateur essentiel pour évaluer le dynamisme d’une économie. Le PIB vaudois est publié depuis 2009. Pour garantir un calcul rigoureux et transparent, la BCV, l’État de Vaud, représenté par le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation et Statistique Vaud, ainsi que la CVCI ont mandaté l’Institut CREA d’économie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne. La méthodologie du CREA intègre notamment les estimations des PIB cantonaux de l’Office fédéral de la statistique. Depuis janvier 2019, les données sont corrigées des effets des grandes manifestations sportives internationales, introduites dans les comptes nationaux en 2017.

Depuis 2011, le PIB vaudois est publié quatre fois par an (prochaine parution: septembre 2020). Responsables de l’économie privée et décideurs politiques disposent ainsi en tout temps de données et de prévisions à jour, afin de pouvoir mieux préparer leurs décisions et piloter leurs projets.


Contacts:

BCV, Observatoire BCV de l’économie vaudoise:
Jean-Pascal Baechler, conseiller économique
021 212 22 51,
jean-pascal.baechler@bcv.ch

État de Vaud, Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI):
Raphaël Conz, responsable de l'Unité Entreprises
021 316 58 23,
raphael.conz@vd.ch

État de Vaud, Statistique Vaud (StatVD):
Claudio Bologna, chef de projet - section registre
021 316 29 51,
claudio.bologna@vd.ch

Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI):
Patrick Zurn, responsable économique
021 613 36 83,
patrick.zurn@cvci.ch

CREA – Institut d'économie appliquée:
Claudio Sfreddo, chef de projet (pour la méthodologie)
078 880 91 95,
claudio.sfreddo@unil.ch

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Fanny Oberson Gross

Responsable Communication et RH