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Le golf de Bonmont

Les greens de Bonmont seront encore plus verts

Le Golf de Bonmont, au pied de la Dôle, vise deux certifications ISO pour renforcer son ancrage dans la responsabilité sociétale. Un investissement qui en vaut largement la chandelle.

Évoluer dans le monde feutré du golf et du haut de gamme hôtelier n'empêche pas d'avoir des préoccupations sociales et environnementales. C'est ce que démontre le Golf & Country club de Bonmont, situé au nord-ouest de Nyon, racheté en 1978 par Henri-Ferdinand Lavanchy, fondateur d'Adecco. L'établissement, dont les activités vont du sport (golf, tennis) à l'hôtellerie (18 chambres), vise les certifications ISO 9001 (mise en place d'un système de management de la qualité) et ISO 14'001 (mise en place d'un système de management environnemental). C'est à la fin de ce mois de mars que le comité directeur saura, au terme d'une évaluation de trois jours menée par un inspecteur, si les critères voulus sont atteints ou pas. «Nous avons réussi brillamment la première phase de l'audit, en octobre dernier», se réjouit Laurent Bachelard, directeur administratif et financier du domaine de Bonmont. Il ne doute pas de l'issue favorable du processus. Bonmont entrera alors dans la phase des améliorations à réaliser, avec un suivi des procédures. Une évaluation est agendée tous les trois ans. 

Pour l'établissement, l'obtention de ces certifications fait sens dans la mesure où un parcours de golf est directement confronté à l'environnement, à ses contraintes et à ses aléas, au niveau de l'hygiène et de la sécurité, en particulier. «Elles  nous permettent d'avoir une maîtrise de notre impact environnemental au quotidien», assure Steve Bignon, directeur d'exploitation de Bonmont. Il évoque notamment la maîtrise des produits phytosanitaires qui sont utilisés pour la préparation des terrains de golf, ainsi que celle de la consommation d'eau. «Nous disposons ici d'une source directe, qui nous appartient, poursuit-il. L'eau qui sort de notre station de pompage est utilisée pour la partie hôtel et restauration, les bâtiments, les logements. Nous servons d'ailleurs notre eau – qui est contrôlée et analysée - à nos membres et à nos clients.»

 
Devenir une référence

Pour Laurent Bachelard, le choix des normes ISO 9001 et 14'001 est d'autant plus approprié qu'à sa connaissance, peu de terrains de golf sont certifiés dans notre pays. «Cela nous permet de nous mettre davantage en avant que d'autres établissements golfiques. Notre but consiste à faire venir des clients pour jouer au golf, pour des séminaires, pour des séjours hôteliers. Ces normes constituent pour nous un argument marketing. Notre comité directeur ambitionne de faire de Bonmont le resort de référence entre Lausanne et Genève.» Le golf est ouvert presque toute l'année, car le terrain est très bien drainé naturellement. L'hôtel ferme deux mois du 20 décembre et le 20 février, ce qui permet aux employés de prendre leurs vacances. L'hôtel rouvre le temps du Salon international de la haute horlogerie (SIHH) de Genève. 

Les démarches entreprises en vue d'obtenir ces deux certifications ISO ont donné l'occasion au Golf & Country club de Bonmont, qui emploie une soixantaine de collaborateurs, de revoir son organisation interne. «Cela nous permet d'avoir une ligne de conduite unique, régie par un règlement, relève Steve Bignon. Un nouveau collaborateur va voir ainsi pouvoir prendre connaissance tout de suite des procédures existantes. Cela contribue à unifier le travail. Avec notre charte d'entreprise, les employés peuvent mieux s'identifier aux membres, lesquels aiment être servis et respectés. Nous disposons ainsi d'une ligne de conduite qui correspond à l'image qu'on veut donner de Bonmont.»

Pour les dirigeants du domaine, la création d'un organigramme précis et la mise en place d'un système de documentation informatisé vont devenir de précieux outils d'aide au travail: «Chaque employé aura ainsi une vision de ce qu'on attend de lui, au point de vue hiérarchique et transversal, plaide Steve Bignon. Toutes ces bonnes pratiques écologiques et d'hygiène sont des outils qu'ils pourront utiliser  toute leur vie, même s'ils ne restent pas dans l'entreprise. C'est un cercle vertueux: lorsque toutes ces procédures seront admises et validées, ce sera le début d'un travail organisé, cohérent et de qualité.» Le comité directeur a fixé dès le début une vision et une mission, qui ont permis de définir les objectifs à atteindre en commun. Et l'esprit d'équipe «s'en trouvera renforcé», ajoute Laurent Bachelard.  

 
Audit complet

Les préoccupations environnementales du comité directeur du Golf & Country club de Bonmont ne datent pas d'hier. En 2013, déjà, il a signé sous l'égide de l'organisation faîtière des hôteliers vaudois une convention d'objectifs dans le but de récupérer la taxe CO2 en s'engageant à réduire sa consommation de combustibles. Cette démarche lui a permis de faire un audit complet du domaine, de fixer des objectifs (passage à un éclairage au LED, maîtrise de  l'ensemble des pompes à chaleur, installations frigorifiques) et lui a fourni des pistes pour réaliser des économies d'énergie. «Cela nous permet d'être en phase avec la norme ISO 14'001», note Laurent Bachelard.

La démarche de certification entreprise par le domaine de Bonmont représente une charge financière non négligeable. À en croire la direction, les audits ne sont pas onéreux en soi; ce sont plutôt les pistes proposées qui induisent des investissements auxquels le comité de direction décide ou non de procéder. Mais le jeu en vaut la chandelle, «car à moyen terme, il y a un retour sur investissement», assurent les deux directeurs d'une même voix. Au chapitre de l'architecture et du patrimoine, il existe des contraintes légales, car certains bâtiments de Bonmont sont classés en site historique. «Il y a donc des choses que l'on ne peut pas faire à l'extérieur, note le directeur administratif et financier du domaine. Nous avons cependant d'excellentes relations avec le canton, et nous trouvons toujours des solutions.» 

Aux yeux de Laurent Bachelard, enfin, «il peut paraître surprenant qu'un golf veuille se certifier. Mais lorsque l'on voit ce que l'on a mis en place, tout le travail qui est derrière, nous ne pouvons qu'inciter toute entreprise à s'engager dans un tel processus. C'est un plus vis-à-vis de l'extérieur mais aussi et surtout au niveau de l'organisation interne.» Un processus énergivore, mais salutaire» conclut Steve Bignon. 

Jean-François Krähenbühl pour "demain" n° 2 - mars 2018

www.bonmont.com 

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Romaine Nidegger

Responsable du dossier Relations extérieures