Éclairage sur l'efficience de l'administration vaudoise
L'État de Vaud a tous les atouts pour mieux faire : il mérite plus d'efficience
La CVCI a mandaté un institut de recherche indépendant pour analyser l’efficience de l’administration dans le canton de Vaud et mieux comprendre comment sont dépensés les impôts des Vaudoises et Vaudois. Cette étude fait ressortir des pistes d’optimisation des dépenses publiques permettant de réduire les recettes fiscales sans diminuer les prestations aux contribuables.
Communiqué de presse du 19 août 2025 – Encore et toujours, la CVCI dénonce un canton de Vaud qui demeure parmi ceux imposant le plus les personnes physiques, tant sur le revenu que sur la fortune. Les revenus fiscaux ne cessent de croître. Depuis 2004, ils augmentent d’environ 2,5% par année, alors que l’augmentation est d’environ 1,5% par an dans les cantons de Berne et Zurich. Forte de ces constats, la CVCI a voulu déterminer si ces rentrées fiscales élevées sont utilisées de manière optimale.
Pour évaluer les performances de l’administration vaudoise, l’étude - réalisée par Swiss Economics sur mandat de la CVCI - les compare à celles d’autres cantons. Berne et Zurich sont utilisés comme principaux points de repères car ils présentent des similitudes en termes de démographie, d’infrastructures publiques et de diversité économique. Cet Éclairage sur l’efficience de l’administration vaudoise se concentre sur les dépenses cantonales les plus importantes, à savoir la formation et la sécurité sociale. D’après l’étude, elles représentent conjointement plus de la moitié des dépenses nettes par habitant dans le canton de Vaud.
Au niveau de la scolarité obligatoire, il est agréable de constater que Vaud affiche des coûts par élève plus faibles que les autres cantons. Il sait donc se montrer efficient dans l’allocation de certaines ressources, ce qui est réjouissant. La CVCI s’inquiète néanmoins de l’orientation à la fin de la scolarité obligatoire. Une part trop importante des élèves vaudois s’orientent vers le gymnase, délaissant la formation professionnelle. Pourtant, cette dernière est nécessaire au tissu économique local pour bénéficier d’une main-d’œuvre qualifiée aujourd’hui et demain.
En revanche, le bât blesse dans le domaine de la sécurité sociale. L’étude livre une analyse détaillée par enveloppement des données. Le canton de Vaud obtient un score d’efficience de 78% dans l’aide sociale au sens large, et se trouve à l’avant-dernière place du classement. Sur la base de ce modèle, si le canton de Vaud était aussi efficient que Berne et son score de 99%, il pourrait économiser près de CHF 250 millions. Un tel montant laisse songeur par son ampleur. Il illustre bien le potentiel d’optimisation qui existe dans notre canton.
Ces résultats permettent de sortir du débat qui lie automatiquement des baisses d’impôts à des coupes dans les prestations publiques impliquant des répercussions négatives sur la population. Ce sont des pistes de réflexion et d’action pour optimiser les dépenses dans le canton, diminuant ainsi le besoin en ressources fiscales sans affaiblir les services publics.
Une hausse continue des dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires n’est plus tolérable. Afin de garantir aux contribuables vaudois une bonne utilisation des revenus fiscaux, cette augmentation doit être soumise à un examen critique. Avec cette étude, la CVCI attend du monde politique et de l’État qu’ils se saisissent de ces thématiques et agissent. Le canton de Vaud a tout pour mieux faire. Encore faut-il qu’une volonté politique suffisante permette de prendre les décisions qui s’imposent pour la prospérité de notre canton. Si d’autres y arrivent, pourquoi pas nous ?
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