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"Le marché de l'audit est marqué par d'importantes transformations"

Avec l'inflation réglementaire en matières financière et comptable, le secteur de l'audit doit s'adapter en permanence. Passage en revue des principaux enjeux avec Hélène Béguin, partenaire chez KPMG et directrice de la division Audit Suisse romande.

Comment s’est déroulée l’année 2014 et comment se profile 2015 pour KPMG en Suisse romande? 

Hélène Béguin : Nos résultats au 30 septembre 2014 montrent une solide croissance de nos activités, particulièrement dans le conseil fiscal (Tax) et l’Advisory, alors que la division Audit affiche un résultat quasiment identique à celui de l’année dernière, en dépit d’un marché marqué par une forte pression concurrentielle. En Suisse romande, nous avons connu également une année excellente qui me rend très fière et qui est le fruit d’un engagement extrêmement soutenu de l’ensemble de nos collaborateurs.

Combien de collaborateurs KPMG occupe-t-il dans le canton de Vaud, et plus globalement en Suisse ?

KPMG emploie près de 1'600 collaborateurs en Suisse répartis sur onze sites, dont environ 350 en Suisse romande. Dans le canton de Vaud, notre succursale de Lausanne et ses 101 collaborateurs proposent des services à de nombreuses PME, multinationales, sièges internationaux et fédérations sportives. 

L’accroissement de la régulation a renforcé l’importance des sociétés de révision. Comment gérez-vous cette évolution vers des normes toujours plus strictes et précises ?

La tendance vers toujours plus de règlementations dans les secteurs financiers, mais également dans tout ce qui touche à la «compliance» au sens large nécessite un engagement accru de sociétés comme KPMG. Nous devons pouvoir anticiper ces tendances afin d’être en mesure de développer des solutions pragmatiques et de nous adapter aux besoins de nos clients tout en maintenant un service de qualité remplissant les normes très strictes de notre profession.

Quel est l’impact de ces changements réglementaires sur les entreprises ?

Au sein des entreprises, les changements réglementaires requièrent plus que jamais des compétences internes fortes dans le département «compliance», le service juridique, le département fiscal et celui des risques. Ces évolutions impactent également les développements informatiques, la formation interne et les systèmes de contrôle qui doivent être en adéquation avec toute nouvelle réglementation. 

Quels sont les principaux changements qui se profilent pour 2015 dans la branche des sociétés d’audit ?

Le marché de l’audit est marqué par d’importantes transformations. La réforme de l’audit votée par l’Union européenne, qui concerne également certaines filiales européennes de groupes suisses, et l’attente toujours plus élevée des investisseurs et du public vis-à-vis de l’économie, vont continuer à engendrer d’importants défis pour notre branche en 2015. Nous avons adapté nos structures et nos méthodes de travail afin de les rendre plus flexibles et rapides tout en utilisant des outils informatiques particulièrement innovants. 

Votre travail a-t-il fondamentalement changé depuis 2008-2009 et le début de la crise financière, qui a mis les sociétés de révision sous les feux de la rampe ?

La crise financière a certainement profondément modifié la perception de confiance envers les marchés financiers et leurs parties prenantes. Aujourd’hui, il s’agit encore et toujours de renforcer ces liens et l’assurance que notre objectif reste d’accroître constamment la qualité de l’audit, la valeur ajoutée qui en découle et la transparence tout en restant indépendant. Depuis quelques années, nous devons composer avec le renforcement de réglementations très diverses d’une part et les attentes élevées de nos clients et celles des autorités de surveillance d’autre part; des évolutions qui impliquent des défis accrus pour les sociétés de révision et les clients, en termes de qualité et de rigueur, mais aussi en termes de flexibilité, rapidité et internationalisation des prestations. 

(Décembre 2014)