Le Grand Conseil a entamé l'examen du budget 2026 la semaine dernière. Les travaux avancent péniblement dans un contexte chahuté. Il est vrai que ce budget, présenté en octobre, ne convainc pas. Un doux euphémisme.
Quatre jours… Il aura fallu quatre jours aux députés vaudois pour faire passer la 1re lecture du budget 2026. C’est, grosso modo, le double du temps usuel. Et il n’est pas encore certain d’ailleurs que le Grand Conseil dote le Canton d’une feuille de route financière avant les Fêtes de fin d’année. Inutile de préciser que cela plongerait notre canton dans une situation inédite et organisée sur un budget «au douzième» dès le 1er janvier.
Dire que le budget 2026, présenté en octobre, ne convainc pas, relève de l’euphémisme. Pas étonnant, car même s’il répond à une situation qui se complexifie, il va chercher dans toutes les poches. Celles d’associations, des communes, du personnel de l’Etat mais aussi des entreprises…
Trop de dépenses
Que n’a-t-on pas entendu dans les travées du parlement? Notamment à gauche de l’hémicycle, pour qui ce budget est celui de l’austérité. Pour l’austérité, il faudra repasser. En effet, les dépenses augmentent aussi bien dans le social, la santé que la formation. Les charges progressent de plus de 3% et les engagements se poursuivent. On est bien loin de l’austérité dépeinte par certains. En revanche, le Canton dépense beaucoup trop par rapport à ce qu’il encaisse. Cela a incité le gouvernement à proposer des mesures d’économie pour atteindre le petit équilibre constitutionnel.
Dans son effort de solidarité, le Conseil d’Etat a proposé une mesure touchant le personnel de l’administration. Patatras! Il n’en fallait pas tant pour pousser les fonctionnaires dans la rue et ce plusieurs jours depuis un mois. Une nouvelle fois, nous nous trouvons à des années-lumière des slogans scandés dans les défilés. Seul 15% des employés de l’Etat, les plus hauts salaires, verront leur traitement de janvier moins élevé que celui de décembre. Pour les autres, il ne s’agira pas d’une baisse salariale mais d’une «moindre augmentation» puisque leurs annuités contractuelles dépasseront l’effort imposé. Bien loin de la réalité du privé.
Il reste une semaine…
Lorsque tout semble mal aller, les recettes habituelles sont brandies par la gauche pour améliorer la situation: augmenter les impôts – et on sait qu’ils sont bas dans le canton de Vaud -, taxer les «riches» ou… les entreprises. Ces dernières, pour l’heure encore épargnées à l’issue du premier débat, auraient vu les allocations familiales augmenter de 40 fr. Reste une semaine au Grand Conseil pour éviter une situation embarrassante pour le Canton et ses finances.
Commentaires ()
Il n'y a pas que le privé qui doit faire des efforts.