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Les PME s'inquiètent des excès de réglementation

    
Malgré les incertitudes, les entreprises vaudoises restent plutôt optimistes. Notre dernière enquête conjoncturelle (lire en page 12 et 13) montre que deux sociétés sur cinq s'attendent à une croissance de leurs ventes supérieure à 4 % cette année. A l'heure où le chômage dépasse les 12 % dans la zone euro, il y a de quoi être satisfaits. Le PIB devrait croître de 1,5 % cette année dans le canton de Vaud et de 2 % l'an prochain, des taux bien supérieurs au maigre +0,5 % que devrait connaître l'Allemagne. Sans parler d'une possible année de récession en France, ni du marasme qui sévit en Italie.
Ces perspectives réjouissantes ne sont toutefois pas le pain quotidien de toutes les entreprises, comme les statistiques des exportations vaudoises de l'an dernier le révèlent. Au niveau global, les volumes exportés se sont accrus de 1 % à 13,4 milliards de francs en 2012. Mais regardons de plus près : alors que l'horlogerie affichait un bond de 25,1 % et la chimie une progression de 10,7 %, les exportateurs de machines voyaient leurs livraisons à l'étranger dégringoler de 41,4 % ! Toutes les entreprises ne sont pas exposées aux mêmes marchés. Certaines subissent la crise de la zone euro alors que d'autres profitent du dynamisme des pays émergents. Pour peu qu'on s'y attarde, le tableau est donc beaucoup plus contrasté qu'il n'y paraît de prime abord.
Dans un tel contexte, inutile de dire que la plus grande vigilance est de mise. D'une part, les prévisions sont sans cesse révisées et le sentiment d'optimisme du début de l'année pourrait rapidement céder la place à des attentes plus alarmistes. Etant donné la situation internationale, on sent bien que la confiance est fragile. De l'autre, les entreprises sont soumises à un feu continu de nouvelles exigences de la part de la gauche. 
Voyez plutôt : initiative 1:12, qui vise à limiter le salaire le plus élevé dans une entreprise à douze fois le salaire le plus bas. Ce texte obligerait sans doute toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, à faire préalablement agréer le salaire du directeur par l'Etat ! Initiative pour un salaire minimum à 4'000 francs pour tous, sans aucune prise en compte des différences entre les secteurs d'activité. Initiative pour un impôt sur les successions qui rendra plus coûteuse, voire prohibitive, la transmission des entreprises familiales. Probable initiative cantonale pour une assurance de soins dentaires financée par des prélèvements sur les salaires. 
Si l'on ajoute là-dessus la remise en cause de la libre-circulation des personnes avec l'Union européenne via deux initiatives, on se rend compte que pour les entreprises, le risque n'est pas – ou n'est plus - que conjoncturel. L'excès de réglementation et l'addition de nouvelles charges sont des problèmes qui gagnent dangereusement du terrain. Notre dernier baromètre des préoccupations montre que presque une entreprise sur cinq (19 %) déclare s'inquiéter de ce phénomène. Elles n'étaient que 16 % il y a six mois. Espérons que nos autorités, les partis et les citoyens entendent ce signal d'alarme ! Claudine Amstein, directrice de la CVCI
(pour LeJournal CVCI n° 39 - Mai 2013)