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La transmission d’entreprise, ce moment-clé

    
Remettre son entreprise, comment, quand, à qui ? Quel que soit l’âge du ou des propriétaires, la question est toujours bien présente, de manière plus ou moins intense. Les transmissions d’entreprises n’interviennent en effet pas uniquement à l’âge de la retraite; les hasards de la vie font qu’une réorientation peut  survenir bien plus tôt. Malheureusement, personne n’est à l’abri d’une maladie, d’un accident ou d’un événement familial qui l’oblige à changer d’activité. 
Comment passer le flambeau ? Anticiper est toujours le maître mot. Les transitions les plus réussies sont celles qui ont été les mieux préparées. Chercher un successeur, un  repreneur, expliquer les enjeux aux employés, les accompagner, convaincre la clientèle, la fidéliser... Secrète et mal communiquée, l’opération peut tourner à la mésaventure. Et cela peut se produire même dans de très grands groupes, comme nous le montre l’exemple actuel de la société de spécialités chimiques Sika.
Pour vous aider dans vos démarches et vos réflexions, la CVCI vient d’étoffer son offre de conseil liée à la transmission d’entreprises. Des professionnels externes sont à votre disposition pour une analyse sur-mesure. Enjeux financiers, fiscaux, opérationnels, humains, tout est passé en revue au cours d’un véritable check-up préparatoire. N’hésitez pas à nous contacter pour un rendez-vous (lire en page 23)
De manière plus générale, la CVCI s’engage d’ailleurs constamment pour défendre les intérêts des PME. Le président d’Edipresse, Pierre Lamunière, le disait il y a quelques temps sur les ondes de RTS La Première : «il faut choyer les entrepreneurs». Or, la Suisse fait malheureusement tout le contraire. Avec son impôt sur la fortune, elle impose les propriétaires d’entreprises sur leur outil de travail. Alors qu’ils sont déjà imposés sur le revenu. A un moment donné, lorsque la société se développe, il est plus intéressant financièrement de vendre sa société et d’empocher une plus-value - exempte d’impôts - que de continuer à diriger son entreprise… Un comble ! Il est temps de réfléchir aux moyens de corriger ce type de déviance consistant à punir le succès.
Autre exemple manifeste d’attitude anti-entrepreneurs : l’initiative populaire sur l’imposition des successions supérieures à 2 millions de francs, au menu des votations du 14 juin prochain. Ce nouvel impôt fédéral – qui priverait les cantons de leurs compétences en la matière – concernerait des dizaines de milliers d’entrepreneurs, qui sont à l’origine de centaines de milliers d’emplois. Il serait, pour eux, une troisième couche d’impôts, après ceux sur le revenu et la fortune. Pire, ce nouvel impôt compromettrait de très nombreuses successions, rendant ces moments déjà naturellement délicats encore plus incertains. Avec cette initiative a priori indolore pour la majeure partie de la population, la gauche menace en fait la structure même de notre économie. Et donc l’emploi d’une très large partie des employés que compte notre pays. Un tel impôt n’a pas sa place dans notre pays. NON !

Claudine Amstein, Directrice de la CVCI
(Pour LeJournal CVCI n°61 - mai 2015)