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Economie et politique d'une même voix

    

C'est désormais un rendez-vous incontournable de ce côté-ci de la Sarine! La 3e édition de la Rencontre romande entre l'économie et la politique s'est tenue mercredi soir 21 août à l'IMD, devant près de 400 personnes. Mis sur pied par la CVCI, l'événement avait pour toile de fond les Bilatérales III. Les divers intervenants n'ont pas manqué - actualité oblige - d'évoquer en filigrane la crise des tarifs douaniers américains qui affecte notre pays depuis le 7 août dernier. 

Appel aux entrepreneurs 

Invité d'honneur, le conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), a plaidé en faveur d'une stabilisation de nos relations avec Bruxelles. Le magistrat a insisté sur le fait que «ces accords bilatéraux permettent à la Suisse de rester proche de l'Union européenne, tout en préservant sa spécificité». Il a profité de cette tribune lausannoise pour lancer un appel aux entrepreneurs de Suisse romande à faire entendre leur voix dans ce débat public: «Ce paquet est un outil, pas une concession. Il renforce et n'affaiblit pas», a-t-il assuré.  

Après un long entretien qui a débouché sur une série de questions du public, le conseiller fédéral a laissé la place à une table ronde réunissant Aude Pugin, CEO d’APCO Technologies SA, Simone de Montmollin, conseillère nationale (PLR/GE) , Pierre-Yves Maillard, conseiller aux États (PS/VD), Nicolas Kolly, conseiller national (UDC/FR) et Marco Taddei, responsable Suisse romande de l’Union patronale suisse. Les cinq participants ont abordé la question européenne sans angélisme, mais avec pragmatisme. 

Au bout de la résilience 

Aude Pugin a noté que l'économie suisse se débat depuis dix ans dans les difficultés entre crises diverses et franc fort et qu'elle «arrivait au bout de sa résilience». Elle a estimé que la Suisse se trouvait toujours plus isolée, qu'elle devait conséquemment aller de l'avant et «prendre son destin en main». Nicolas Kolly, pour sa part, a dit sa méfiance à l'égard de la bureaucratie bruxelloise et a relevé que «l'Union européenne est bien moins compétitive que la Suisse». Simone de Montmollin a mis en évidence la capacité séculaire de notre pays à s'unir avec ses voisins. Pour elle, «ces Bilatérales III incarnent cette adaptation de la Suisse pour conserver sa prospérité». 

Marco Taddei a souligné que patronat et syndicats avaient su marcher «main dans la main pour maintenir le niveau des salaires en Suisse», même si les deux achoppent sur une mesure qui a trait à la protection contre le licenciement pour les représentants élus des travailleurs. Pour Pierre-Yves Maillard, il va falloir montrer aux gens concrètement que ces accords «profitent à chacun». 

A l'heure de clore cette 3e Rencontre, Philippe Miauton, directeur de la CVCI, a relevé que nombre d'entrepreneurs lui disent que «la fameuse résilience suisse, c'est fini. On s'est peut-être endormis, a-t-il fait remarquer. Il s'agit pour nous tous de construire cette prospérité.» 

Les photos de l'événement sont ici.

Écrit par :

Jean-François Krähenbühl

Chargé de communication