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D'une seule voix pour le rail

    

Une forte délégation de responsables romands de divers horizons s'est rendue à Berne la semaine dernière pour plaider en faveur d'un renforcement de l'axe ferroviaire est-ouest. La Suisse occidentale demande notamment des temps de parcours cohérents et rapides. 

La capitale fédérale avait des accents un peu plus romands qu'à l'accoutumée jeudi dernier. La Conférence des transports de la Suisse occidentale, Ouestrail, accompagnés par des représentants des milieux économiques – dont la CVCI - et des élus aux Chambres fédérales romands, sont montés à Berne pour rappeler l’importance stratégique des axes ferroviaires est-ouest, qui relient Saint-Gall et Bâle à Genève. Il suffit de prendre le train entre Lausanne et Fribourg pour se rendre compte du retard infrastructurel dont souffre la Suisse romande. Le tortillard sans la manière… Et ne parlons pas des congestions qui affligent la ligne Lausanne-Genève ou encore du fameux «trou de Tolochenaz», qui a rappelé il y a deux ans toute la fragilité de notre réseau. 

C'est un fait, hélas: nous sommes les parents pauvres du rail! C'est pourquoi le renforcement de l'axe est-ouest est essentiel pour assurer le bon fonctionnement du réseau suisse. C'est même d'une importance capitale pour garantir la cohérence nationale et l’efficacité sociale et économique du pays, et pour répondre en outre aux enjeux démographiques et climatiques des décennies à venir, report modal oblige. 

Revendications romandes nombreuses 

Les revendications romandes sont nombreuses! La Suisse occidentale demande notamment des temps de parcours cohérents et rapides. Pour mémoire, le projet Rail 2000, adopté par le peuple en… 1987, poursuivait l’objectif de temps de trajets de moins de 60 minutes entre les principaux nœuds ferroviaires suisses. Près de quarante ans plus tard, cette promesse n’est toujours pas tenue entre Lausanne et Berne, nuisant ainsi à la qualité des correspondances à Lausanne et, conséquemment, dans toute la région. 

La construction progressive d’une nouvelle ligne Lausanne–Genève permettra de résoudre les problèmes de saturation dans l’ouest du pays. Des améliorations sont également nécessaires à la sortie du nœud de Berne en direction de Zurich et sur la ligne du Pied du Jura. Il sera alors possible d’offrir des liaisons directes InterCity toutes les 30 minutes avec les principales villes du pays au départ et à destination de Genève, Lausanne, Neuchâtel, Delémont, Bienne et Berne. 

Pour mémoire, la Suisse occidentale représente 38% de la population suisse et 44% du territoire national. La Confédération a beaucoup investi sur l'axe nord-sud, c'est désormais au tour l'axe est-ouest, comme l'a souligné Damien Cottier, président de Ouestrail au cours de la conférence de presse organisée dans le cadre de cette démonstration de force romande. 

Expertise très attendue 

«Ballast but not least»: la Suisse romande attend de pied ferme l'expertise que la Confédération a commandée à l'EPFZ afin d'examiner quels projets d'infrastructures ferroviaires et routières seront prioritaires et lesquels devront être éventuellement reportés. En janvier dernier, le conseiller fédéral Albert Rösti a assuré qu'un équilibre entre les besoins romands et alémaniques sera établi. 

Dans le domaine des transports, tout est toujours une question de priorité. 

Écrit par :

Philippe Miauton

Directeur de la CVCI

Contact

Simon Baudraz

Responsable économique