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Et si on innovait en reconnaissant les esprits novateurs?

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Terre d’innovation louée loin à la ronde, la Suisse peine à reconnaître celles et ceux qui réussissent dans ce domaine. La mésaventure vécue par une biotech lausannoise, qui a conçu un test révolutionnaire pour le Covid dont le monde médical d’ici ne veut pas, illustre ce paradoxe.

On peine à croire l’histoire que relate le magazine «L’Illustré» dans son édition de cette semaine, et pourtant, elle est bien réelle! Au moment où les hôpitaux sont menacés par une surcharge due à la cinquième vague du Covid, un test antigénique révolutionnaire permettant de diagnostiquer cette infection en une minute, conçu par la biotech lausannoise Abionic, est snobé tant par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) que par les établissements de santé de ce pays. Son prix? 20 francs!

Je ne suis pas médecin, mais je peine à comprendre la réaction – ou plutôt la non-réaction – des autorités politiques et sanitaires. Le bon sens commande d’utiliser un procédé fiable, rapide et bon marché lorsque l’on sait que les examens usuels mettent bien plus de temps à fournir un diagnostic. On sait combien il est difficile de tester les enfants, alors imaginez l’avantage de disposer d’un tel outil rendant réponse en une minute à peine.

Plus déconcertant encore, Nicolas Durand, CEO de cette scale-up, a communiqué cette nouvelle au Conseil fédéral, qui n’a pas daigné lui adresser de réponse: «Au niveau institutionnel, tout le monde nous a claqué la porte au nez», s’indigne-t-il dans l’hebdomadaire. «Nul n’est prophète en son pays», pourrait philosopher ce jeune patron: d’ailleurs, sa société a vendu plus de 150 appareils de test, avoisinant 6000 francs pièce, dans le reste du monde. Imaginez la stupéfaction des clients étrangers en apprenant que les hôpitaux romands refusent d’entrer en matière pour implémenter cette technologie.

Un petit côté schizophrénique

Cette mésaventure, a priori incompréhensible, illustre une réalité regrettable: nous mettons en place des programmes de soutien pour favoriser le démarrage de jeunes entreprises sous forme de start-up. Puis, au moment où leurs produits arrivent sur le marché, nous délaissons ces sociétés innovantes locales au profit de firmes étrangères ou de produits traditionnels, imaginant que «c’est mieux là-bas». Il y a là un petit côté schizophrénique. Membre du conseil d’administration d’Abionic, Eric Cornut relève dans le magazine que «d’une manière générale, on est plutôt réfractaire à l’innovation en Suisse. En particulier dans le domaine de la santé. Peut-être sommes-nous trop gâtés, ce qui réduit l’appétit pour le développement. Il y a une foule d’endroits où l’on serait ravi de profiter d’une méthode de diagnostic performante.»

La Suisse n’a pas de pétrole, mais elle a des idées, et même d’excellentes! Sachons mettre en valeur nos atouts, en particulier à une époque qui requiert plus que jamais que nous nous serrions les coudes.

Écrit par :

Claudine Amstein

Directrice de la CVCI

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